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Jean-Marie Biwer (*1957)
vers 1992Huile sur toile Collection de la Ville de Luxembourg
Jean-Marie Biwer est un peintre, graphiste et sculpteur qui travaille à Luxembourg depuis 1980. Ses travaux traitent souvent les différentes facettes de la nature. Il puise dans la nature des détails, souvent de forme abstraite, comme ici un caillou plutôt insignifiant mis en scène de manière monumentale et singulière. L’artiste laisse de côté des objets et des détails qui lui semblent sans importance et place au premier plan des figurations qu’il juge essentielles. Ses travaux se transforment en instantanés de la beauté de la nature qui sont chargés de sens.
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2011Tirage encre sur papier sur Dibond
Villa Vauban – Musée d’Art de la Ville de Luxembourg
Collection de la Ville de Luxembourg
Né en Provence, l’artiste français Baltzer découvre la photographie à l’âge de 21
ans. Il travaille d’abord comme assistant dans un grand studio de mode et de
publicité avant de parfaire ses connaissances auprès des photographes de renommée
internationale Nick Knight et Javier Vallhonrat. Il vit et travaille à Luxembourg
depuis 1995. Son travail se concentre sur l’espace urbain. La série de 12 travaux
Parallax – Scopies met en regard des vues panoramiques d’une place publique, comme des diptyques. Pour ce faire, il installe un appareil photographique à sténopé et un appareil photographique reflex dans le même axe. Il obtient ainsi deux cadrages de différente profondeur, l’un en noir et blanc et l’autre en couleur. À première vue, les oeuvres irritent et demandent une observation plus approfondie. Baltzer reflète ici avec subtilité l’histoire de la photographie et de la stéréoscopie.
Marie-Odile Turk-Gaillot (*1953)
2012Huile sur toile
Collection de la Ville de Luxembourg
Marie-Odile Turk-Gaillot a reçu une formation artistique pluridisciplinaire à Luxembourg, Arlon, Paris et Trèves, et est de retour dans sa ville natale, Luxembourg où elle travaille. Les marines et paysages qu’exécute Turk avec une matière opaque, puissante et pâteuse semblent « déborder » du cadre. L’artiste utilise ses tableaux pour enlever l’observateur et l’emmener dans un univers inconnu fait de souvenirs et de sensations. Mais ce sont des particularités artistiques précises qui captent le regard, comme la couleur opaque et pourtant vive, les contours flous, la rapidité du pinceau ou l’utilisation volontaire de « vides ».
Jean Schaack (1895 – 1959)
1920Huile sur bois
Villa Vauban – Musée d’Art de la Ville de Luxembourg
Collection de la Ville de Luxembourg
Cet autoportrait, tout juste acquis par la ville de Luxembourg en 2013, montre Jean Schaack dans la pose caractéristique d’un artiste académique élégamment vêtu avec palette et pinceau. En même temps, la femme nue visible à l’arrière-plan met en valeur ses qualités personnelles de peintre. L’oeuvre est très expressive, en dépit de la palette de couleurs très monochrome utilisée par Schaack et dont le blanc puissant accentue la netteté des contours. Le regard concentré est insistant ; l’observateur a presque l’impression de « déranger ». L’artiste né à Walferdange a fait ses études à Strasbourg et à Munich et travaillé dans de célèbres ateliers privés. Il exposa à Luxembourg dès 1915, avec Joseph Kutter et Jean Noerdinger. L’oeuvre de Schaack couvre un large spectre allant des paysages expressifs aux paysages de facture impressionniste, des natures mortes aux portraits.
Guido Oppenheim (1862 – 1942)
XIXe/XXe siècleHuile sur toile
Villa Vauban – Musée d’Art de la Ville de Luxembourg
Collection de la Ville de Luxembourg
Encouragé par sa famille, l’artiste luxembourgeois Guido Oppenheim, fils d’un drapier juif, commença l’étude de la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Munich. Après avoir travaillé un
temps à Paris dans l’atelier de Léon Bonnat pour parfaire sa maîtrise du portrait, il revint finalement s’installer à Luxembourg en 1902, en tant qu’artiste. À peine quelques années plus tard,
il était déjà lauréat du Prix Grand-Duc Adolphe. L’oeuvre d’Oppenheim s’inspire fortement de l’impressionnisme français. Il est considéré comme un exceptionnel coloriste et un maître dans la
peinture de paysages. Ses paysages se caractérisent par des couleurs chaudes qu’estompent de fins coups de pinceaux. Un intérieur de l’ancienne synagogue de Luxembourg est exposé aujourd’hui
dans un musée de Jérusalem. Oppenheim mourut en 1942 dans le camp de concentration de Theresienstadt, où il avait été déporté.
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1793Huile sur bois
Collection Léon Lippmann
Willem van Leen est issu d’une famille de peintres de Dordrecht, il a étudié essentiellement à Paris. La peinture de somptueuses natures mortes avec des fleurs et des fruits s’inscrivant dans la tradition de la peinture de natures mortes du XVIIe siècle était sa spécialité. Les natures mortes des XVIIIe et XIXe siècles, par leur perfection technique, renouaient avec celles de « l’Âge d’Or », bien que leur coloris fût souvent plus sombre. Il met en valeur les merveilleux arrangements et il en émane une atmosphère profondément touchante.
Johann-Adolphe Lasinsky (1808-1871)
1842Huile sur toile
Collection J.-P. Pescatore
C’est avant tout à ses vues du Rhin que Johann-Adolphe Lasinsky doit sa notoriété. L’artiste, natif de Simmern dans le Hunsrück, peignit de nombreux paysages romantiques, s’inspirant souvent de motifs situés dans l’Eifel. Après ses études à l’Académie de Düsseldorf, il entra dans le cercle des « paysagistes de l’École de Düsseldorf » dont Johann Wilhelm Schirmer fut le chef de file. Les paysages de Lasinsky reposent sur une perception presque transfigurée de la nature qui s’explique sans doute par le fait que sa mère était une poétesse estimée. Après la mort de son fils en bas âge, lui aussi peintre, il sombra dans une profonde dépression et devint de plus en plus indifférent à l’art.
Frank Jons (*1964)
2e moitié du XXe siècleAcrylique sur toile
Villa Vauban – Musée d’Art de la Ville de Luxembourg
Collection de la Ville de Luxembourg
L’oeuvre de Frank Jons, qui se consacre exclusivement à la peinture depuis 1996, n’est pas sans rappeler la technique du dripping multicolore des expressionnistes abstraits des années 1940 et autorise des associations avec les travaux constitués de grandes éclaboussures de Jackson Pollock. La palette de couleurs de Jons est composée de teintes claires et plus variées, aussi plus vives, certaines nuances étant même fluorescentes, ce qui confère au travail son caractère de modernité. Le choix des couleurs et l’application dynamique de la matière créent une atmosphère pleine de vie et de gaieté. Jons se tourne vers la peinture sur le tard, après de longues années d’activité dans le secteur de la finance, et désormais il se consacre entièrement à l’art. Ses
travaux solaires traitent de thèmes universels tels que l’amour, la souffrance, la mort et la vie.
Ferdinand Heilbuth (1826-1889)
2e moitié XIXe siècle CollectionJean-Pierre Pescatore
Ferdinand Heilbuth fit ses études à Munich avant de se rendre à Paris où il travailla auprès de Paul Delaroche. Comme bon nombre de ses contemporains, il séjourna en Italie. Rome et les
environs de la Ville éternelle le fascinaient tout particulièrement. L’imposante église dans la partie droite du tableau est la basilique de l’abbaye Sainte-Croix de Jérusalem, en périphérie
de la ville. Elle était l’une des sept basiliques de pèlerinage de la ville de Rome. L’avant-plan est occupé par deux groupes de personnages demandant l’aumône accueillis par des moines
en habit. Tandis que les groupes de femmes vêtues du costume régional traditionnel se fondent dans la scène, l’homme de dos pour l’observateur qui se tient sur le côté gauche attire
l’attention. Sa redingote raffinée à motifs rouges et verts paraît un peu trop grande pour lui. S’agit-il d’un parvenu « menant grand train » après avoir fait fortune ?
Georges Hippolyte Dilly (1876 – 1942)
Huile sur toile, Collection Élise HackAprès des études à l’Académie des Beaux-Arts de Paris, Georges Hippolyte Dilly participe régulièrement au Salon de Paris, où il expose surtout des portraits et des scènes de genre inspirés de la peinture de l’Âge d’or hollandais. Après 1906, il s’installe en Italie pendant plusieurs années. Ce tableau donne à voir une arrière-cour isolée. Les détails architecturaux, mais surtout l’atmosphère estivale, que le peintre restitue au moyen d’une palette chaude, évoquent le Sud et l’Orient. Créé en souvenir d’un « beau voyage », ce tableau est dédié à Élise Hack, une Luxembourgeoise ayant longtemps vécu à Paris et qui, à sa mort, lègue sa collection d’art à la Ville de Luxembourg.
Adriaen de Gryeff (1670-1715)
Huile sur boisCollection de la Ville de Luxembourg
Le peintre de natures mortes et de scènes de chasse flamand Adriaen de Gryeff a travaillé principalement à Bruxelles et à Anvers. Son oeuvre, majoritairement constitué de natures mortes de gibier, s’inscrit dans la tradition de ses célèbres aînés, tels que Jan Fyt (1611-1661) ou Frans Snyders (1569-1657). Au premier plan de cette nature morte de gibier est disposé un abondant tableau de chasse. La finesse du dégradé du paysage en arrière-plan confère de la profondeur au tableau. La représentation virtuose de la matière, et plus particulièrement du pelage du lièvre, est tout à fait remarquable.
Alexander Joseph Daiwaille (1818 - 1888)
avant 1883Huile sur toile
Alexander Joseph Daiwaille fut un élève de son beau-frère, Barend Cornelis Koekkoek, que l’on considère comme l’un des plus grands paysagistes hollandais du romantisme. Daiwaille trouve les motifs des tableaux qu’il exécute dans son atelier d’après des croquis réalisés en plein air, la plupart du temps en Hollande ou dans les Ardennes. Des animaux, ajoutés par Émile Verboeckhoven qui avait son atelier à Bruxelles comme Daiwaille, insufflent du dynamisme aux scènes.
Isidore Dagnan (1794 – 1873)
avant 1847Huile sur toile
Villa Vauban – Musée d’Art de la Ville de Luxembourg
Collection Jean-Pierre Pescatore
Peintre originaire de Marseille, Isidore Dagnan a représenté le sud de la France dans une douzaine de tableaux, réalisés pour la plupart entre 1833 et 1843. Outre une série de marines, il peint plusieurs vues d’Avignon, parmi lesquelles le célèbre pont Saint-Bénézet. Le centre de l’image est occupé par les quatre arches du pont, tandis qu’à l’arrière-plan, sur le bord gauche de l’image, on reconnaît le Palais des Papes. Le point de vue choisi par le peintre, au nord du pont, est inhabituel. Le rapprochement du sujet donne l’impression d’être à bord de l’une des barques de pêche sur le Rhône visibles à l’avant-plan.