Huile sur toile, 1651,
Staatliches Museum Schwerin, © Christoph Sandig / Artothek
Cinq personnes ont trouvé place autour d’ une table : trois femmes et deux
hommes. Assis à la table, le joueur de harpe représente la musique. La
femme située à gauche se fait belle devant un miroir : elle symbolise la vue.
La femme de droite, le sein dénudé, porte sur sa main droite un perroquet :
elle est l’ allégorie du toucher. Les allégories du goût et de l’ odorat sont
étroitement imbriquées l’ une dans l’ autre : le jeune homme offre une rose
à la jeune femme, qui se tient debout. Leur association correspond à la
notion usuelle, confirmée par l’ expérience, qu’ odorat et goût sont des sens
apparentés. Une connotation érotique est par ailleurs conférée au tableau ;
en effet, en acceptant la fleur, la jeune femme accepte implicitement la
proposition de plaisirs voluptueux. Le peintre a d’ ailleurs évoqué la suite
possible de cette offre : de la main gauche, la dame relève le tissu brillant
de sa jupe, afin d’ y serrer les deux fleurs s’ y trouvant déjà. Deux plis verticaux
sont ainsi créés au niveau de son ventre, devant lesquels le peintre
a placé le perroquet, qui semble prêt à donner un coup de bec. Le regard
à la fois songeur et sagace de la femme âgée représentant le toucher peut
être interprété comme un commentaire de ce geste.
Vivant à Amsterdam, Van Aldewereld a effectué des peintures historiques,
des peintures de genre et des portraits. Il s’ est inspiré des peintres caravagesques
hollandais Dirck van Baburen et Jan van Bijlert.